Ces derniers jours, je me suis penché davantage sur le
Cantique des cantiques.
Ce livre, très poétique et énigmatique, m’est apparu sous
un nouvel éclairage. Une lecture, très majoritaire dans le protestantisme
évangélique, à laquelle je souscris en grande partie, y lit un développement
de Proverbes 5. Dieu nous appelle à nous réjouir avec celui ou celle qu’il
place comme notre premier prochain (pour ceux qui sont mariés) :
5.15-20 - « Bois l’eau de ta propre citerne, celle
qui coule de ton puits. Tes sources doivent-elles se répandre dans les rues,
tes canaux d’irrigation doivent-ils couler sur les places ? Qu’ils soient
pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source soit bénie, et
fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle
gracieuse ; enivre-toi de ses seins en tout temps, sois sans cesse grisé
par son amour. Pourquoi, mon fils, serais-tu grisé par une autre femme et
étreindrais-tu la poitrine d’une inconnue ? » (NBS)
Dans le Cantique des cantiques, l’amour prend une
dimension encore plus poétique et enivrante :
Ca 1.2-4 - « Qu’il me couvre de baisers ! Oui,
tes caresses sont meilleures que le vin. La senteur de tes parfums est si
bonne ! Ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les
jeunes filles t’aiment. Entraîne-moi à ta suite, courons ! » ;
Ca 2.14-15 – « Ma colombe, dans le creux des
rochers, dans le secret des escarpements, fais-moi voir ton visage, fais-moi
entendre ta voix ; car ta voix est douce et ton visage est joli »
Ca 2.16 – « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à
lui ; il paît parmi les lis ».
Ca 8.7 – « De grandes eaux ne peuvent éteindre
l’amour, et des fleuves ne sauraient l’emporter ; quand un homme donnerait
tous les biens de sa maison contre l’amour, il n’obtiendrait que le
mépris ».
Je me suis rappelé, et je l’ai partagé à ma femme, les
temps si forts que nous avons vécus dans notre rencontre, les richesses
spirituelles dans l’amour mutuel et le partage de vie tout au long de nos
quelques 27 années de mariage.
Pourtant, comme le livre précédent nous ouvre la voie,
pour l’Ecclésiaste tout est passager, éphémère dans ce monde. En appliquant le
Cantique à nos couples, nous ressentons qu’il s’agit d’une description
idéalisée d’un amour humain trop souvent entaché avec le temps d’imperfections,
de quelques relents d’égocentrismes...
En approfondissant ce thème de l’amour dans la Bible et
dans « mon ressenti », j’ai vu le mariage, à travers ce magnifique poème du Cantique, comme une sorte de prisme
dans lequel un autre amour se reflète, un amour parfait provenant de Celui qui
est l’amour même. C’est, je pense, ce que fait Paul, en Ephésiens 5.31-32, lorsqu’il
parle du mystère de l’amour conjugal : « C’est pourquoi l’homme
quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux seront une
seule chair. Il y a là un grand mystère ; je dis, moi, qu’il se rapporte
au Christ et à l'Église » (5.31-32). En méditant ce sujet, j’ai
redécouvert à quel point l’amour divin est réellement un avant-goût du ciel.
Voici quelques autres textes, parmi tant d’autres,
décrivant la puissance et la grandeur de l’amour de Dieu et du Christ envers
nous :
Romains 5:8 - « Or voici comment Dieu, lui, met en
évidence son amour pour nous : le Christ est mort pour nous alors que nous
étions encore pécheurs ».
Romains 8:35-39 - « Qui nous séparera de l’amour du
Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement,
le péril, ou l’épée ?... Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que
vainqueurs par celui qui nous a aimés car j’ai l’assurance que ni la mort ni la
vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à
venir, ni les puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création
ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, notre
Seigneur ».
Jean 17:26 - « Je leur ai fait connaître ton nom et
je le leur ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
comme moi en eux ».
Eph 3.14-17 -
« C’est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, afin qu’il vous
donne, selon la richesse de sa gloire, d’être rendus forts et puissants par son
Esprit… pour être capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la
largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et de connaître l’amour du
Christ qui surpasse la connaissance, de sorte que vous soyez remplis jusqu’à
toute la plénitude de Dieu ».
1 Jean 4:7 - « Bien-aimés, aimons-nous les uns les
autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et
connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a jamais connu Dieu, car Dieu est amour.
C’est en ceci que l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a
envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. »
Que cet amour qui surpasse toute connaissance me pousse,
en retour, à L’aimer lui de tout mon être, et qu’il puisse déborder sur mes
plus proches, mes frères et sœurs dans la foi et mon prochain en général.
Pour ceux qui veulent écouter, les conférences 2016 de
Palaiseau (exceptionnelles comme souvent) sont accessibles gratuitement à ce lien.
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