lundi 28 avril 2014

Ressuscités avec le Christ


"Nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ" Eph 2.5-6

Beaucoup de nos contemporains voient la vie chrétienne comme une adhésion à quelques doctrines de base : l'existence de Dieu, la naissance, la mort et la résurrection de Jésus, l'autorité de la Bible... Parfois même dans les milieux évangéliques, la conversion à Jésus-Christ est comprise comme l'adhésion à quelques "lois spirituelles" suivie de quelques pratiques.

Dans la réalité, et en écoutant plus attentivement le message biblique, la vie chrétienne peut être comparée à une résurrection personnelle au plus profond de notre être. Nous étions comme morts spirituellement, c'est-à-dire, coupés de la véritable vie, celle qui est en Dieu. Cette mort est liée à notre pratique du mal, mais aussi à notre appartenance à une humanité maudite par son rejet de Dieu.

La venue de Jésus-Christ dans le monde s'est accomplie en vue d'une immense réconciliation avec Dieu, où, à travers sa mort, il vient prendre la malédiction et notre mort, puis à travers sa résurrection, nous entraîner dans cette puissance de vie. L'expression que Paul emploie pour "rendre à la vie avec lui", est en fait un seul mot avec un préfixe "syn" qui marque fortement le lien avec Jésus-Christ. La vie de résurrection du Christ devient désormais notre vie. Jésus a enseigné cette réalité avec l'image d'un sarment greffé à un cep de vigne. Une nouvelle sève coule dans l'âme du chrétien, à travers la vie de résurrection ou la vie de l'Esprit.

A cela s'ajoute le partage de la position céleste avec le Christ. "Il nous a fait asseoir dans les lieux célestes avec lui". Cette expression désigne probablement l'arrachement de l'univers de ténèbres, de péchés et de mort dans lequel nous baignons habituellement. La conséquence est qu'il est possible de vivre spirituellement dans un autre environnement, celui de sa présence.

Le grand défi est désormais de désirer marcher en nouveauté de vie, en affirmant ces acquis prodigieux dans la foi : "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre" (Col 3.1-2).




samedi 19 avril 2014

Il est ressuscité


La résurrection m'intriguait lorsque j'étais athée. J'avais tendance à penser que c'était une sorte de légende construite pour manipuler des personnes naïves. Après un parcours tortueux dans différentes spiritualités, j'ai été amené à lire les textes bibliques. L'une des choses qui m'a fasciné était la dimension presque palpable de la présence de Jésus par cette lecture de l'Evangile. Ces invitations à venir à lui, à mettre sa foi en lui, à se nourrir de lui..., tout en promettant la Vie au sens fort du terme me touchaient profondément. Par exemple cette parole adressée à Marthe donne un peu le ton des défis qu'il lance tout au long de son enseignement : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?" (Jn 11.25).

Je ne pouvais pas, au stade de la réflexion où j'étais arrivé, me persuader que ces paroles provenaient d'un illuminé ou d'un mystique dérangé. J'ai finalement pris aux mots ces paroles et placé ma foi en lui, de manière très précise, un soir, seul dans ma chambre. Le résultat a été bouleversant. Jésus s'est dévoilé à moi comme le vivant au siècle des siècles, celui qui avait donné sa vie pour moi pour me faire découvrir la véritable vie en lui.

La plus grande preuve de la résurrection c'est probablement l'expérience personnelle de la foi, basée sur les paroles même du Christ. "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie" (Jn 5.24).

Aujourd'hui la résurrection ne m'intrigue plus. Elle représente l'événement majeur de l'histoire par lequel Jésus est devenu le "premier-né d'entre les morts". Une nouvelle humanité est engendrée par sa résurrection en attendant la pleine résurrection finale : "Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier, car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix" (Col 1.19-20).

La bonne nouvelle de Pâque renvoie à cette réconciliation au prix du "sang de la croix" ainsi qu'à la victoire de Jésus sur la mort. Désormais Jésus est le premier-né, toute la plénitude de Dieu est en Lui, et en plus, elle accessible désormais pour le croyant.

Reynald Kozycki

vendredi 11 avril 2014

Le film Noé et la Bible



Disons d’emblée que les lecteurs de la Bible vont être déçus par cette reconstruction tirée plus de l’imagination du réalisateur que des « textes inspirés ». On comprend aisément le déluge de critiques que ce péplum biblique hollywoodien a suscité outre-Atlantique dans les milieux chrétiens, malgré son succès dans le box-office. Mais, heureusement, plusieurs points positifs peuvent être relevés.

Points discutables

La liste serait très longue, mais relevons-en simplement quelques-uns.
- Darren Aronofsky s’est accordé une grande liberté dans sa lecture des chapitres 6-9 de la Genèse. Il reprend plusieurs thèmes ésotériques de la Kabbale juive ou du gnosticisme comme la peau du serpent du jardin d’Eden, les Veilleurs, anges déchus ressemblant aux Ents du Seigneur des Anneaux ou l’idée qu’Adam et Eve étaient des êtres « lumineux »… Noé a effectivement reçu la révélation de l’extinction de la race humaine, mais pas de sa propre famille comme le film le montre. Dieu annonce à Noé la fin de l’humanité, et il ajoute : « Mais j’établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi ». Les fils de Noé sont d’emblée accompagnés de leurs femmes, ce qui suppose une descendance à venir.
- Le délire de Noé dans son désir de tuer ses deux petites-filles nouveau-nées tranche avec la piété et l’amour pour sa famille décrit dans le texte biblique. L’épître aux Hébreux commente : « C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi » (11.7). Probablement que le réalisateur a voulu combiner le récit de la grande mise à l’épreuve de la foi d’Abraham lorsqu’il offrit son fils Isaac (Ge 22).
- Le côté très écolo de Noé et sa grande préoccupation des animaux est à la mode, mais s’éloigne du texte biblique.
- La frontière entre le bien et le mal ressort assez bien dans la première partie du film, mais s’évanouit progressivement dans la suite. Noé devient trop souvent un égocentrique malade, enfermé dans une foi fanatique.



Points positifs

- Les images sont impressionnantes, les acteurs sont au top niveau.
- Aronofsky, tout en ayant pris du recul par rapport à sa foi juive, a osé se lancer sur un thème directement biblique. Il est vrai que sa « quête du sacré » ou de la spiritualité est présente dans plusieurs de ses autres films.
- L’un des points forts du film est le climat eschatologique. La fin est décidée, rien ne pourra s’y opposer. C’est un thème assez fréquent dans le cinéma ces dernières années. Il y a des peurs profondes en l’être humain liées à la fin du monde. Toutes sortes de « prophètes » scientifiques ou religieux annoncent de grandes catastrophes. Le film reprend le thème de destruction annoncée à Noé. Ce climat renvoie à celui que le Nouveau Testament présente, et notamment Jésus, lorsqu’il revient sur le récit de Noé : « Comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour… Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr » (Luc 17.24-28). Le tableau dépravé et sanguinaire de l’humanité en dehors de la famille de Noé est assez fidèle aux données bibliques : « Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme se multipliait sur la terre : à longueur de journée, son cœur n’était porté qu’à concevoir le mal » (Ge 6.5). Une malédiction définitive est prononcée à l’époque de Noé. L’apôtre Pierre présente, dans un contexte de fin du monde, un tableau qui rappelle l’époque du patriarche ; il insiste sur la possibilité d’une repentance avant qu’il ne soit trop tard : « Le monde d’alors périt, submergé par l’eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies… Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée » (2 Pi 3.6-10).
- L’autre thème qui traverse ce film, ainsi que le récit biblique, est la nouveauté qu’engendre le déluge en apportant une sorte de « nouvelle création ». Un petit nombre, huit seulement, y ont accès selon le commentaire de Pierre (3.20). Ils furent sauvés « à travers l’eau ». Une « nouvelle alliance » démarre, symbolisée par l’arc-en-ciel, signe de la fidélité de Dieu. La rédemption à l’époque de Noé est reprise dans le reste de la Bible pour en illustrer une autre. Le Nouveau Testament signifie aussi, Nouvelle Alliance. C’est un recommencement dans lequel Dieu s’engage en Jésus-Christ, et à cause sa mort expiatoire, à ne plus tenir compte de nos fautes. Il nous accorde un plein pardon, une pleine réconciliation avec lui avant de nous accueillir dans la Nouvelle Création.

Mot de la fin

En conclusion, ce film pseudo biblique, s’il prête le flanc à de nombreuses critiques, peut aussi inciter à revenir au « texte original ». Aujourd’hui encore, la « parole inspirée de Dieu » interpelle celui qui veut bien tendre l’oreille afin de le conduire dans une nouvelle alliance préparée par le Seigneur pour ceux qui sont appelés par lui et qui mettent leur foi en lui.

Reynald Kozycki

mardi 1 avril 2014

Elections municipales


Elections municipales



Grande joie pour certains, tristesse pour d’autres, une nouvelle page s’ouvre dans nos communes avec ces élections municipales.
Le chrétien soucieux de vivre l’Evangile est conscient de sa double appartenance à la « cité des hommes » et à la « cité de Dieu ». Il se sait déjà membre de la « cité du ciel » selon l’expression de Paul en Phil 3 et, en même temps, citoyen d’un pays, habitant une commune. Ces élections municipales auxquelles nous avons encouragées à participer, nous rappelle que nous sommes acteurs dans le choix de nos dirigeants. Quelques-uns même, parmi les membres de nos Églises, se sont investis dans une des listes.

Le prophète Jérémie nous donne des indications précieuses que nous pouvons appliquer d’une certaine façon à nos situations actuelles : « Recherchez le bien (ou la paix) de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez le Seigneur en sa faveur, parce que votre bonheur (ou votre paix) dépend du sien… » (29.7) ; « car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit le Seigneur, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (29.11-13).

Dans la Nouvelle Alliance, nous sommes aussi, dans une sorte d’exil, notre véritable demeure n’est pas encore là. L’apôtre Pierre le rappelle en nous présentant comme des « étrangers et voyageurs » sur cette terre (2.11), appelés à nous conduire « avec une crainte respectueuse pendant le temps de notre exil » (1.17).  Comme Israël lors de son temps d’exil ou de captivité, nous sommes appelés à rechercher le « bien » de la ville. Le mot « bien » est « shalom », et signifie paix, bien-être, bonheur. Jérémie ajoute : « Notre shalom dépend du sien ». C’est par la prière, selon ce texte, que nous obtiendrons ce « shalom », mais selon d’autres textes, c’est aussi par notre présence au monde comme sel de la terre et notre amour du prochain que nous pourrons faire « du bien ».

Prions pour le bien de nos villes, notamment suite à ces élections où de nouvelles équipes sont entrain de s’installer. Nous sommes appelés à bénir notre prochain, à plus forte raison, ceux qui sont placés en autorité.

Dans cette citation de Jérémie, nous découvrons aussi à quel point Dieu désire bénir son peuple. Il a de grands projets pour lui, des projets de paix pour nous donner un avenir et de l’espérance. Mais cette fois la bénédiction ne dépend pas seulement de notre désir de rechercher le bien de la ville, mais aussi de notre recherche de Dieu lui-même. Il promet de se dévoiler, si nous le cherchons de tout notre cœur. N’est-ce pas lui la véritable source de paix, de bénédiction et de bonheur ?

L’apôtre Paul invite aussi à la prière pour les personnes placées en autorité : « Je recommande donc, avant tout, que l’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous menions une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est beau et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il n’y a qu’un seul Dieu, un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes, un homme: Christ Jésus, qui s’est donné en rançon pour tous » (1 Ti 2.1-6).
Le but de l’intercession dans ce texte est double, d’abord avoir une certaine liberté à vivre notre foi, et ensuite avoir la possibilité de dire au monde combien Dieu désire le « salut » du plus grand nombre en parvenant à la connaissance de la vérité. L’unique moyen est rappelé avec force, Jésus homme, qui s’est donné en rançon pour la libération du monde.

L’équilibre dans notre double appartenance n’est pas simple à vivre. A l’écoute de ces textes bibliques, nous encourageons nos Églises du réseau FEF à rechercher le bien de nos villes et à prier pour les nouveaux conseils municipaux.

Reynald Kozycki, président du Réseau FEF



La guerre totale


La guerre totale

 

Cela remonte à un siècle, à quelques jours près. De terribles évènements pointaient à l’horizon. Le monde allait connaître une guerre dans une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors. On parle de la première guerre mondiale, ou encore de la « guerre totale ». Deux grandes coalitions se mettent en place, d’un côté la « Triple-Entente » avec la France, le Royaume-Uni, la Russie et leurs empires coloniaux, rejoint par la suite par d’autres pays, et d’un autre côté la « Triple-Alliance » avec l’Allemagne, l’Empire Austro-hongrois et l’Empire ottoman. L’assassinat de François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, mis le feu aux poudres à Sarajevo.

Les causes de cette guerre sont multiples, parmi lesquelles on relève généralement le développement des nationalismes, la montée des impérialismes, la soif insatiable de conquête et d’expansion, les conflits précédents non résolus, les rivalités économiques…  9 millions de personnes ont été décimées, 20 millions de blessés…

Un siècle déjà ! Dans l’échelle de l’histoire humaine, c’était hier ! Suite à cette guerre, on aurait pensé que le monde tire des leçons pour prévenir les graves conflits. A peine 26 ans après, une rivalité encore plus violente allait naître, impliquant 61 nations et faisant 62 millions de morts.

Ces évènements terrifiants du 20e siècle démontrent la gravité du problème de la condition humaine. Le mal, tel un cancer envahissant ou un venin diabolique, habite l’humanité. Avec les progrès des sciences et des technologies, la puissance de destruction n’en a fait que croitre. Il faudrait être naïf pour penser que le 21e siècle sera beaucoup plus apaisé. Nous sommes comme sur une poudrière où quelques étincelles peuvent déclencher des catastrophes.

La Bible, ouvrage principal qui a construit la pensée occidentale, mais écartée de plus en plus depuis le siècle des Lumières, apporte pourtant un éclairage pénétrant. Elle dévoile, probablement comme aucun texte au monde, la gravité du mal qui habite l’être humain. La source du problème est dans ce qu’elle présente comme le « péché », une sorte d’agressivité, de puissance de rébellion, d’égocentrisme ancrés en chacun de nous, puissance amplifiée par des « forces ténébreuses ». L’objet de cette révolte intérieure est d’abord Dieu lui-même :  « Car le désir de la chair est révolte contre Dieu; elle ne se soumet pas à la loi de Dieu; elle ne le peut même pas » (Ro 8.7). Cette révolte se propage ensuite contre son prochain.

Heureusement, la Bible dévoile une solution incroyable. La bonne nouvelle, c’est que Dieu prend l’initiative de régler ce contentieux. Selon le « bon sens humain », comme nous le voyons dans la plupart des religions, ce serait à l’homme coupable devant Dieu, d’accomplir ce qui est nécessaire. En s’humiliant et en priant la réconciliation, voire en l’achetant, par toutes sortes de rites et de sacrifices, peut-être y aurait-il un espoir ? Chose inouïe, selon l’Evangile, Dieu lui-même envoie son propre Fils, Celui qui est l’image parfaite de son être, pour accomplir le « rituel » permettant la « réconciliation » : « C’était Dieu qui en Christ réconciliait le monde avec lui-même, ne mettant pas leurs fautes au compte des hommes » (2 Co 5.19). A cause de ce plan de salut, l’apôtre Paul, comme les autres auteurs du Nouveau Testament, se sait désormais réconcilier avec Dieu et transformé par lui : « Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle : Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là. Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ » (2 Co 5.17).

Le message central de la Bible n’a perdu en rien de son actualité ni de son urgence. Paul poursuit, dans ce même texte : « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co 5.20-21).

L’histoire confirme que tous ceux qui découvrent ce message n’y adhèrent bien souvent que partiellement, comme Jésus l’avait enseigné dans la parabole des quatre terres. L’Evangile reçu dans la bonne terre décrit la transformation puissante opérée par l’Esprit de Dieu en ceux qui accueillent son enseignement (Luc 8.5-15). Pourtant cette transformation est un cadeau de Dieu qui se reçoit, s’entretient, se développe par des ressources qui ne sont pas humaines. Les forces du mal restent encore omniprésentes dans ce monde, et se situent même au-delà du visible, mais, dans la foi en Dieu, il est possible de vaincre. « Armez-vous de force dans le Seigneur, de sa force toute-puissante. Revêtez l’armure de Dieu pour être en état de tenir face aux manœuvres du diable. Ce n’est pas à des adversaires de chair et de sang que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Pouvoirs, aux Dominateurs de ce monde de ténèbres, aux esprits du mal qui sont dans les cieux » (Ep 6.10-12).

Le Réseau FEF, dans son désir de rassembler et de coordonner une partie du protestantisme évangélique français, s’inscrit dans cette proclamation solennelle de la réconciliation avec Dieu et avec son prochain. Au cœur de sa déclaration d’identité elle affirme que ses membres « ont à cœur de communiquer l'Évangile de Jésus-Christ, seule source de salut, comme une offre spirituelle universelle dans le respect de la liberté de chacun » (article B).

Reynald Kozycki