Je médite ces dernières semaines sur l’Épître aux Galates
en cherchant à m’en imprégner et à la mémoriser. Je lis quelques commentaires
aussi.
Comme plusieurs des lettres clés de l’apôtre Paul, elle
aborde cet unique Évangile qui nous présente la grâce de Dieu délivrant l’être
humain du « péché ». Jésus-Christ est Celui qui s’est donné lui-même
pour nos péchés afin de nous arracher du « présent âge mauvais »
(1.4). Cette Bonne Nouvelle a été malheureusement altérée chez ces chrétiens de
Galatie par de faux prophètes ou docteurs.
Paul prend un ton très solennel pour mettre en garde ceux
qui osent toucher au cœur de cette Bonne Nouvelle : « Eh bien, si
quelqu’un - même nous, même un ange du ciel - vous annonçait un message
différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit maudit ! Je
l’ai déjà dit et je le répète maintenant : si quelqu’un vous prêche un
autre message que celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! »
(1.8-9).
Il faut prendre le temps de lire et méditer la portée de
cet Evangile. Je donne quelques facettes simplement :
- Il nous déclare juste aux yeux de Dieu sans les œuvres de la loi, mais uniquement par la foi en Christ (2.16) ;
- Il nous unit au Christ pour obtenir cette justification (2.17) ;
- Il nous délivre du régime de la loi en nous plaçant sous le régime de la grâce (2.19 ; 3.23-25 ; 5.1-5) ;
- Il nous rend participant de la mort et de la résurrection par la vie de l’Esprit en nous (2.20-21 ; 3.14 ; 4.6-7) ;
- Il nous adopte pleinement comme fils (3.26) et nous délivre de l'esclavage (4.1-4) ;
- Il nous arrache aux puissances spirituelles démoniaques, appelées par Paul, rudiments du monde (4.3, 8-9) ;
- Il nous arrache aux puissances de « l’égocentrisme et du moi », ce que Paul appelle la chair (2.20 ; 5.16-25) ;
- Il nous donne de porter le fruit de l’Esprit (5.22)...
L'Eglise est donc invitée à se demander si ses institutions ont pour but la formation d'une communauté dont l'unité s'enracine dans l'unique Évangile ».
Que Dieu nous donne la grâce de saisir cette Bonne Nouvelle.