vendredi 30 octobre 2015

Nouvelles fin octobre


J'ai donc commencé la phase 1 de mes traitements post-opératoires le 1er octobre. J’arrive dans le dernier tiers. A part un grand coup de fatigue pendant environ 1 heure 30 en milieu de traitement, la forme est plutôt bonne avec un peu moins de tonus cependant. Il ne me restait pas beaucoup de cheveux, le nombre s’est réduit davantage, surtout du côté des rayons ! Je supporte bien ma chimio pour l’instant, même au niveau de mon système immunitaire (à Gustave Roussy on parle du « Témodal » comme d'une « chimio douce »). Les soins sont assez prenants, parfois les attentes longues, mais le moral est là, l’entourage toujours aussi précieux, la foi encore plus vivante.
Merci encore à toutes les personnes qui ont à cœur ma santé et ma famille. Je ressens toujours autant cette solidarité.

Je propose un lien pour écouter une conférence que j’ai eu l’occasion de donner sur le Ps 90 la semaine passée. Pendant ces dernières semaines, de nombreux textes me sont apparus sous un angle nouveau, le Psaume de Moïse en fait partie. Il est un saisissant contraste entre l’éternité de Dieu et la fragilité humaine

mardi 13 octobre 2015

La prière la plus connue

Pour des nouvelles concernant ma santé, je renvoie aux 3 derniers "post". Rien de vraiment nouveau depuis le dernier. J'apprécie, malgré les traitements assez lourds, d'être en bonne forme.
Pour changer, je propose une réflexion sur la prière probablement la plus connue en Occident, tirée directement de la Bible en Matthieu 6.
Ce commentaire-prière avait été rédigé en 2007 pour la revue Servir en l'attendant.
Pour ceux qui veulent suivre mes dernières prédications, vous les trouverez sur le dernier post. J'y ajoute celle donnée dimanche dernier à l'Eglise Libre d'Alésia dans le cadre d'un échange entre les Gobelins et Alésia. Les 7 caractéristiques essentielles de la foi dans l'épître aux Hébreux.



Notre Père qui es dans les cieux

Mon Père ! Tu as fait de moi Ton enfant précieux depuis le jour où j’ai accueilli Ton Fils dans ma vie, le jour où j’ai mis ma confiance en Lui, Tu es devenu mon Père (Jn 1.12). Tu mets clans mon coeur Ton Esprit par lequel je peux m’écrier « Abba. Père » (Rm 8.15). Tu n’es pas seulement mon Père à moi exclusivement, Tu m’invites à prendre conscience des autres enfants de Dieu. qui, avec moi peuvent dire Notre Père. Tu m’as lié à tous ceux qui te reconnaissent comme leur véritable Père et que tu reconnais comme Tiens, Tu es dans les cieux. Tu règnes, toute autorité est entre Tes mains (Mt 6.13). Je ne veux pas craindre les aléas de la vie puisque Tu sièges dans les cieux. Tu es aussi tout près de moi. Quand je ferme la porte de ma chambre, Tu es là aussi dans le secret (Mt 6.6).

Que Ton Nom soit sanctifié

Que ma préoccupation ne tourne pas autour de mon nom. mais du Tien. Que je puisse T’honorer, T’exalter comme Tu en es digne.
Tu es saint, aide-moi à soupirer à être saint dans toute ma conduite (1 P 1.16). Que ce soit Ton Nom que je redoute et non le regard des autres ou les angoisses d’un monde sans Toi (Es 8.12-13).

Que Ton règne vienne

Je ne me fais pas trop d’illusions sur l’avenir de ce monde. J’attends le Retour de Ton Fils. Je veux veiller et prier, me préparer pour ce grand jour de l’Avènement du Fils de l’homme. Merci aussi pour la dimension de Ton règne qui est déjà présente, pour ce Royaume qui est au-dedans de moi (Lc 17.21).

Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Père donne-moi la force de désirer d’abord Ta volonté dans ma vie quotidienne. Que ma nourriture soit aussi de faire Ta volonté (Jn 4.34). Que dans l’épreuve ou la tentation je puisse dire : Non ma volonté, mais la Tienne (Luc 22.42).

Donne-nous notre pain de ce jour

Je te rends grâce pour ce pain quotidien que tant de personnes n’ont même pas. Apprends-moi à dépendre de toi, même pour les petites choses. Au-delà de ce pain, je sais que tu veux pourvoir à tous mes besoins essentiels. Je veux m’attendre à toi pour cela. Merci de ce que tu veux aussi me nourrir du pain de Ta parole. Apprends-moi à trouver mes délices dans Ta parole, en Toi et dans le Pain de vie (Ps 1.2 : 37.4 ; Jn 6). Tu connais aussi toutes mes préoccupations pour ceux que tu as placés sur ma route, dans ma famille. dans mon Eglise, dans mes relations. Apprends-moi à oser demander pour eux Ta bénédiction (Mt 7.7).

Pardonne-nous nos offenses

Chaque jour, mon Dieu, je t’offense par mes fautes, ou par le bien que je ne fais pas. Sonde mon coeur, éprouve-moi (Ps 139.23). Donne-moi Ta lumière pour que je voie et reconnaisse mes torts. Que Ton Esprit puisse me convaincre de péché (Jn 16.8) et que je découvre chaque jour le pardon immense qui est auprès de Toi. Merci pour Ton Fils qui n’avait jamais connu le péché et qui, à la croix, a accepté de devenir péché pour moi afin que je reçoive Ton pardon et Sa justice (2 Co 5.21).

Comme je pardonne aussi à ceux qui m’ont offensé

Pardon pour toutes les fois où je vois trop facilement les pailles dans les yeux de mes frères et je ne vois pas mes poutres (Mt 7.5). En comprenant l’immensité de Ton pardon envers moi, donne-moi aussi cet amour qui couvre une multitude de fautes (1 Pi 4.8). Aide-moi à renoncer radicalement a toute amertume envers qui que ce soit, même si dans certaines situations, je te demande le courage de parler seul à seul à celui qui m’a offensé (Mt 18.15). Sonde mon cœur pour que même les racines cachées de l’amertume puissent être ôtées et ainsi ne pas me priver de Ta grâce (Hé 12.15).

Ne nous laisse pas entrer dans la tentation

Père céleste, donne-moi la force de résister à toutes les tentations qui se présentent à moi. Comme Ton Fils, donne-moi de savoir aussi ne pas Te tenter (Mt 4.7). Développe en moi ce fruit de l’Esprit qui apporte en particulier la « maîtrise de moi-même » (Ga 5.22)

Mais délivre-nous du Malin

Pas simplement du mal. mais aussi du Malin, du Séducteur, du Tentateur. Apprends-moi à revêtir toutes les armes de Dieu et tenir ferme contre les ruses du diable (Ep 6.11). Je sais qu’il rôde comme un lion rugissant cherchant qui dévorer, donne-moi de me décharger sur Toi de tous mes soucis (1 P 5.7-8). Donne-moi de renoncer au mensonge ou à la colère afin de ne pas donner accès à Satan (Ep 4.25-27). Merci de savoir que Tu l’as vaincu à la Croix par Christ.

Car c’est à toi qu’ appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen !

samedi 10 octobre 2015

Nouvelles du 10 octobre 2015

Voilà 10 jours que j’ai commencé la chimiothérapie et la radiothérapie. La chimio se fait quotidiennement par la prise d’une gélule et la radiothérapie a lieu 5 fois par semaine à l’Institut Gustave Roussy pendant environ 15 minutes.

A part une petite fatigue et de rares nausées, le traitement se passe assez bien pour l’instant. J’ai eu néanmoins, dès le 4e jour et le 5e jour, de petites crises de spasmes musculaires : ma jambe droite (côté opposé de la tumeur) se raidit progressivement et a tendance à faire des mouvements saccadés pendant un temps assez bref. Deux médicaments semblent avoir été arrêtés trop tôt. En revenant à la prescription initiale, sous les conseils de mon neuro oncologue, je n’ai plus eu ces difficultés.
Mes journées en ce moment tournent autour de mes soins : trajets en taxi à l’IGR, séances de kiné, prises de sang, consultations… 

Heureusement il y a des temps riches de méditations bibliques qui m’aident à orienter mon regard vers « les réalités éternelles » et le détacher un peu des choses éphémères. Je poursuis quelques visites et des rencontres à l’extérieur, notamment aux Gobelins.


Cette épreuve me donne une perspective légèrement différente sur toutes les vérités spirituelles. Les prédications que j’ai données, notamment sur la première épître de Pierre (depuis environ 1 an), ont pris un sens plus fort. Pierre s’adresse à des chrétiens « éprouvés » qui ont été « choisis » par Dieu et qui sont « étrangers et voyageurs sur la terre ». La première grande section rappelle notre identité d’enfants de Dieu, nés à une nouvelle vie grâce à la mort et à la résurrection du Christ. Cette naissance s’est aussi opérée par l’écoute de la Parole de l’Evangile et l’obéissance à cette révélation. Le ton qui ressort de cette épître est une joie indicible, malgré l’épreuve.