samedi 26 mars 2016

La résurrection


Lorsque j’étais un « athée radicalisé » (mais seulement du bout des lèvres !), j’aimais tourner en dérision le Christianisme. Je ne comprenais pas grand-chose à la Bible ni à la foi, mais je faisais semblant. Plusieurs choses ont ébranlé mes convictions athées. Je me rappelle notamment d’un documentaire d’Alain Decaux sur le suaire de Turin. Non pas que l’historien de l’Académie ait prouvé la résurrection, mais la façon dont il parlait de Jésus, sa mort, et sa résurrection possible, me faisait douter de mon athéisme.

Par la suite, ma recherche dans l’ésotérisme, puis ma découverte de la Bible, d’abord dans une approche plus philosophique, ma rencontre de chrétiens vivant leur foi, et une révélation plus personnelle de « Jésus mort et ressuscité pour moi » ont définitivement brisé mon scepticisme.

Jésus est ressuscité ! L’apôtre Paul l’affirme avec beaucoup de conviction aux chrétiens mal affermis de Corinthe : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés. De plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus. Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes. Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts » (1 Co 15.17-20). Les implications de la résurrection sont inouïes. Regardons-en au moins cinq, tirées de ces versets 17-20 :
  1. Si Christ est ressuscité, la foi n’est pas une illusion, elle se fonde sur des promesses objectives et historiques, n’en déplaise à plusieurs « théologiens existentialistes » qui nient l’historicité de la résurrection pour en faire une sorte de mythe, d’affabulation des premiers chrétiens naïfs. 
  2. Les croyants ne sont plus sous le poids de leurs péchés. La culpabilité est enfin résolue. Dans d’autres textes, Paul fait un lien entre la résurrection et le règlement du problème du mal : « Il a été livré pour nos fautes, et Dieu l’a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes » (Ro 4.25).
  3. Tous ceux qui nous ont précédés, et qui sont morts « unis au Christ », ne sont pas perdus. Dieu le Père accorde la Vie sur la base de la victoire du Christ en nous délivrant du jugement à venir et de la condamnation.
  4. La résurrection devient une preuve du "monde à venir" en nous délivrant de la vanité de monde présent avec son non-sens.
  5. Christ est bien ressuscité, poursuit ces versets de 1 Co 15, et sa résurrection annonce celle des croyants. Il est comme « les premiers fruits » de cette grande résurrection à venir.
  6. J’ajouterai encore un point sur lequel je médite souvent ces dernières semaines, ayant touché de très près le grand basculement dans l’au-delà. Pour Paul, la résurrection est le commencement de la Nouvelle Création : « Si quelqu’un entre en communion vivante avec le Christ, il devient un homme nouveau, il est recréé. L’ancien état est dépassé. Ce qu’il était autrefois a disparu. La nouvelle création a déjà commencé (2 Co 5.17 Parole Vivante). Dans l’épître aux Éphésiens, Paul prie pour que les yeux de notre cœur soient illuminés afin de comprendre plusieurs vérités, en particulier la "grandeur surabondante de sa puissance" envers nous qui croyons, il l’a déployée en ressuscitant Jésus d’entre les morts(1.18-19). C’est cette même puissance qu’il déploie en nous pour nous faire passer de la mort spirituelle à la Vie (2.1-5), en nous ressuscitant avec lui. Il nous sauve par grâce et nous "crée à nouveau" en Jésus-Christ. Nous faisons désormais partie de cette nouvelle humanité unie en un même Corps (2.14), anticipation de la pleine Nouvelle Création.
Jésus est vraiment ressuscité ! Alleluia !
Pour aller plus loin, je partage une série de 5 conférences sur ce thème, données à La Réunion pour Pâques 2013 à ce lien.

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